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Un roman pour jeunes qui se
situe dans le monde de Schefferville:
Les rescapés de la
taïga, Éd. Pierre Tisseyre.
[email protected]
Fabien Nadeau
Paroles : Pierre Bertrand et Robert Léger.
Musique : Pierre Bertrand.
1983
Avec mon chèque de paye, j'ai reçu une lettre
Qui disait en anglais: on s'excuse, on regrette
On va fermer la mine, on vous remercie beaucoup
Ils vont fermer la mine et nous laisser dans le trou
En faisant mes bagages, je vois passer ma vie
C'était en '55, c'était en Gaspésie
Exilés, oubliés sur une vieille terre de roches
On tirait le diable par la queue à la grâce de Dieu
J'ai embrassé ma mère et je suis parti en ville
Croyant trouver là-bas une vie plus facile
J'ai fait trente-six métiers qui m'ont rien apporté
Que d'apprendre à plier devant plus fort que moi
On nous parlait du Nord, d'un pays sans frontières
Besoin de fer et d'or et de bras pour l'extraire
Je pensais rester six mois et faire un coup d'argent
Je suis monté en haut ça fait déjà vingt
ans
Schefferville, Schefferville
Je l'ai vue naître, je la vois mourir
Y a-t-il quelqu'un qui peut nous dire
Ce que nous allons devenir
Schefferville, Schefferville
Ça pris du temps mais j'ai compris
C'est comme au Monopoly
La ville appartient à la compagnie
Schefferville
Tous les chefs d'Église, tous les chefs d'état
Tous les chefs d'entreprises ou de syndicats
Toujours premiers servis quand la table est mise
Et les premiers partis quand arrive la crise
Je l'ai jamais eue facile mais j'en ai pris l'habitude
Mais quand je pense aux enfants, j'ai le coeur qui me serre
Ils vont se faire avoir en bas, ils vont perdre le nord dans le sud
Ils n'ont rien appris d'autre que de suivre les traces de leur père
Avec mon chèque de paye, j'ai reçu une lettre
Qui disait en anglais : On s'excuse, on regrette
On va fermer la mine, on vous remercie beaucoup
Ils vont fermer la mine et nous laisser dans le trou
Schefferville, Schefferville
Ça pris du temps mais j'ai compris
C'est comme au Monopoly
La ville appartient à la compagnie
Schefferville, Schefferville
Je l'ai vue naître, je la vois mourir
Y a-t-il quelqu'un qui peut nous dire
Ce que nous allons devenir ?
Schefferville, Schefferville
Je l'ai vue naître, je la vois mourir
Y a-t-il quelqu'un qui peut nous dire
Ce que nous allons devenir ?
Schefferville
Schefferville, le dernier train
V.O.: Michel Rivard
Album: Sauvage 1983 Kébec-Disc
Paroles et musique: Michel Rivard
Éditions: Les Éd. Bonne Délivrance
Y a plus rien au Rock City depuis quelques mois
Y a d'la neige dans la porte du vieux cinéma
Dans la rue un chien jappe et se prend pour un loup
La nuit tombe sur la ville qui m'a donné le jour
À la brasserie ça chante plus fort que d'habitude
Pour la fête à Johnny qui s'en retourne dans le sud
Mais le sud de Shefferville c'est pas la Jamaïque
C'est Québec ou Matane ou le Nouveau-Brunswick
En novembre passé ils ont fermé la mine
J'ai vu pleuré mon père sur la table d'la cuisine
C'était pas tant de perdre une job assurée
Que de voir s'évanouir le rêve de trente années
Quand je suis venu au monde ils étaient jeunes mariés
Venus trouver l'amour et la prospérité
Dans une ville inventée par une grosse compagnie
En plein nord en plein froid et en plein paradis
Aujourd'hui ça m'fais mal de voir tout l'monde partir
C'est icitte que j'suis né c'est là que j'veux mourir
Avec une caisse de douze une aurore boréale
Et la femme de ma vie couchée sous les étoiles
Couchée sous les étoiles
J'ai passé ma jeunesse à prendre les bois
À la chasse à la pêche à boire avec les
gars
Un ski-doo entre les jambes et l'orgeuil dans le coeur
Je suis devenu un homme et j'ai connu la peur
Sur les traces de mon père j'suis parti travailler
Et la mine de fer est devenue réalité
Comme l'amour de ma femme et la chaleur de mon foyer
Et la peur de m'faire prendre tout ce que j'ai gagné
Aujourd'hui ça m'fais mal de voir tout l'monde partir
C'est icitte que j'suis né c'est là que j'veux mourir
Avec une caisse de douze une aurore boréale
Et la femme de ma vie couchée sous les étoiles
Couchée sous les étoiles
Et au bout de la ligne c'est l'histoire qui décide
Si le poids de nos rêves nous entraîne dans le vide
J'suis monté à pied sur la côte du radar
J'ai vu mourir ma ville sous le soleil du nord
C'est pas moé qui peux changer le cours de la vie
Si y a personne qui reste j'vas partir moi aussi
Pis c'est moé qui veux fermer les lumières de la ville
Lorsque le dernier train partira pour Sept-Îles
Lorsque le dernier train partira pour Sept-Îles
Gagnonville, Schefferville, Murdochville…
03/02/2004 |
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Après avoir annoncé la semaine dernière qu'elle se départissait de sa minicentrale électrique Menihek, la minière IOC annonce maintenant qu'elle cédera également à compter de l'automne son service de transport de passagers et de marchandises par train, au nord de Labrador City.
Les autochtones de Schefferville et Sept-Îles-Maliothénam ont créé une compagnie qui sera responsable dès cet automne du service ferroviaire sur le tronçon Labrador City/Schefferville. La semaine dernière, les trois chefs de bande ont reçu la confirmation des fonctionnaires de Transports-Canada et des Affaires indiennes qu'une première tranche de financement leur serait octroyée.
Le conseiller des Naskapis, Paul Wilkinson assure que toutes les étapes de la négociation entre la nouvelle entreprise et la compagnie minière IOC, propriétaire des installations, ont maintenant été franchies. « Pour moi, il n'y a aucun doute. Au plus tard le 31 octobre, la nouvelle entreprise innue naskapie assumera la responsabilité d'assurer le service ferroviaire. »
Une quarantaine d'emplois seront créés, et confiés à des autochtones. L'embauche et la formation se feront cet été, un apport économique pour la communauté. « Par rapport à la taille des populations, la création de ce nombre d'emplois à court terme est très importante et significative », mentionne Paul Wikinson.
Les autochtones de Schefferville et Sept-Iles-Maliothénam sont les seuls à avoir démontré de l'intérêt pour la liaison ferroviaire.
Deuxième transaction
La semaine dernière, la compagnie
minière IOC faisait savoir qu'elle se départissait de sa
minicentrale Menihek qui dessert les résidents de la région
de Schefferville. L'ouvrage, situé au Labrador, sera transféré
à la Newfoundland and Labrador Power, qui en laissera la gestion
à l'entreprise Hydro Naskapi-Montagnais, tandis que le réseau
de distribution sera sous la responsabilité d'Hydro-Québec.